
Pour cette 3ème édition de notre rassemblement à Belfort, les Vosges nous ont donné dès le 2ème jour le meilleur de ce qu’elles pouvaient offrir.
Sortir du « bocal » n’était pas facile, mais le 3ème jour nous avions compris qu’il valait mieux monter tout de suite haut au moteur, à plus de 1000m d’altitude, plutôt que de « ramer » à 200m QFE et rallumer plusieurs fois le moteur pour « survivre ». Le bilan électrique était grosso modo le même, mais on gagnait beaucoup de temps pour partir en circuit.
Enfin, le 3ème jour, notre champion, Patrick, nous a « forcé » à nous lancer dans une traversée hasardeuse vers le Jura…
Le film, monté par Michel, qui résume bien ce beau meeting:
1er jour, Jeudi de l’Ascension, le vol de jac et Thierry:

Le récit de jac:
Il avait encore beaucoup plu la veille, le matin les nuages étaient plus bas que les sommets, par effet de Foehn les contreforts Est du massif et la plaine étaient chauffés par le soleil dès son lever. Attente que ça sèche, puis décollage tardif vers 14:30, sauf pour Patrick dont la roue avant de son Swift 3 crève. Le plan de s’échapper du bocal par les contreforts Est ne fonctionne pas du tout, l’effet du vent de NW descendant de la montagne était très supérieur à la force des thermiques… Il a fallut redémarrer le moteur pour remonter de 400m et se rendre au dessus de Giromagny pour raccrocher. De là, 1700m permettent de traverser la vallée de la Doller, puis de raccrocher dans un improbable thermique en dessous du Vogelstein… mais une fois centré, ça monte bien à +2 et une barbule se forme au dessus de nous. Ca plafonne à 1800 qui nous permettent de traveser la vallée de Thann vers le Grand Ballon couronné de cumulus bien plus haut. Et ça remonte à 2000m. On suit la Route des Crêtes vers le Nord, sans passer par le Treh, et devant le Sweiselwasen on remonte péniblement de 1400 à 1600. On va voir jsuqu’au Rainkopf s’il y a mieux, mais rien. Demi-tour, nous serrons la pente au niveau de la Route des Crêtes, et cheminons ainsi en « flottant » jusqu’au Treh où nous passons tout juste sous le décollage. La pompe de service est au rendez-vous matérialisée par un « grappe » de peut-être une centaine de parapente. Tourner avec eux peut sembler effrayant, mais la maniabilité et la précision du pilotage du Swift 3 permet de le faire avec un niveau de stress acceptable tout en échangeant des saluts de la main avec les parapentistes, et même des sourires. Nous nous retrouvons bientôt au plafond, et je décide de prendre le chemin du retour via le Drumont qui ne donne plus, puis les crêtes de la Bouloie au dessus de Bussang, qui ne donnent pas. On est dans le bleu, la crête se termine par un versant ouest bien exposé au soleil de cette fin d’après-midi, s’il y a de quoi remonter, c’est ici que nous le trouverons… car il y a le Ballon d’Alsace à passer… à 2 notre prospection dans des thermiques evanescents est efficace, nous finissons par centrer du 1m/s qui nous remonte à 1600. Un dernier petit relais au Ballon de Servance nous permet d’étendre notre circuit jusqu’à la vallée de l’Ognon. Les Vosges sont des montagnes, avec des vallées, mais ces vallées sont surtout des pièges dont on risque de ne pas pouvoir sortir.
2ème jour vendredi 30 Mai, les vols de Patrick, Pascal, Thierry et jac

Après une sortie laborieuse du « bocal » avec de multiples rallumages, nous profitons d’une formidable convergence installée sur l’épine dorsale des Vosges avec plafonds à 2500-2800m. Comme elle est limitée en longueur, Patrick se lance dans une traversée vers le Jura, dans le bleu, avec des points bas à 800-900m et des plafonds à 1150m. Comme il se fait tard, il doit faire demi tour, et se pose vers 18:00 avec 189km sur WeGlide.
3ème jour samedi 31 mai, les vols de Patrick, Pascal, Thierry, Michel et jac

Cette fois on ne perd plus de temps dans le bocal, on monte au moteur jusqu’aux crêtes principales (700m de dénivelé) pour profiter tout de suite de la confluence qui est encore meilleure qu’hier: 2800m. Du coup on est plus tôt de retour au Ballon d’Alsace, et Patrick entraîne Philippe, Pascal, Thierry et jac dans une traversée vers le Jura… tout le monde se retrouve bas après Montbéliard, Pascal et Thierry doivent rallumer le moteur pour éviter de se « vacher » et font demi tour. A partir du mont Solemont, les plafonds augmentent progressivement, mais pas les points bas! Philippe doit rallumer son moteur mais continue quand même. Les 3 sont à 2700m – 3000m à la frontière Suisse à 16:30 dans le secteur du Locle – Villers le Lac. C’est l’heure du retour, sauf pour Patrick qui s’offre un détour par l’Est, ce qui lui vaudra un retour plus facile que plus à l’Ouest, il posera le dernier peu après 18h avec 276km sur Weglide, 248 pour jac.
4ème jour dimanche, trop de vent, pas de vol