Le Graal pour Patrick

Après son vol de 490km du 14/5, Patrick réalise le rêve de tout pilote de planeur ultra-léger: un circuit de 500km. C’est arrivé 3 jours plus tard dans le Jura et le bassin de la Saône, en Swift 3:

BRAVO PATRICK

Son récit:

Le 17.05 au matin, je décolle à 10h28 de l’aérodrome de Pontarlier, à 840 m d’altitude. Moteurcoupé à 10h32, à 1350 m, soit une montée de 500 m en 4 minutes.
Premier thermique à 2400 m, il est 10h50, c’est parti. Je chemine sur versant est du massif du Risou entre 1700 et 2000 m jusqu’au village des Molunes, 70 km parcourus en 50 minutes, premier point de virage.
Il y a des cumulus en plaine, en direction du Mont Poupet et Besançon. Mais la moyenne, et surtout la vitesse sol en transition, baisse. Le vent du nord annoncé est bien là, soufflant à 20 km/h. Les plafonds passent de 2300 m sur les reliefs à 1600 m en plaine. Je reste prudent, assure les plafonds, mais laprogression devient lente. Je parcours 173 km face au vent et atteins le deuxième point de virage à Bourbonne-les-Bains à 15h, à 1400 m d’altitude.
Le ciel n’est plus aussi beau avec de larges étalements et des grandes zones d’ombre. Les varios sont plus faibles, mais au moins je suis dans une composante de vent arrière. Je passe le village de Port-sur-Saône puis Vesoul à 500 m sol. Les transitions sont longues, les thermiques sont faibles. Je passe au nord de Baume-les-Dames, et les premiers reliefs prononcés du Jura s’annoncent plus prometteurs.

Les cumulus me semblent plus actifs, et je retrouve enfin des bons varios à hauteur du village de Maiche. Je fonce vers le Mont Soleil pour me positionner sous la ligne convective principale du Jura. La progression est bonne jusque sur le relief de Monron. Malheureusement, comme le vol précédent, le dernier point de virage se situe dans une grande zone d’ombre totalement inactive. Je prends la décision de virer plus tôt, à 17h15, au-dessus du village de Moutier, afin d’assurer le retour surPontarlier.
Je quitte les cumulus pour contourner la CTR de La Chaux-de-Fonds par l’ouest. Le retour sur Pontarlier est assez bon, mais un retour direct me laisserait à 40 km du but symbolique des 500.
Il me reste une option, ouvrir la trajectoire à l’ouest en exploitant un système convectif que j’observe encore actif. Je décide de partir plein ouest, dans le bleu, pour tenter d’accrocher ces derniers cumulus qui me paraissent bien loin. Le thermique est au RDV, assez faible, certes, mais je remonte et parviens à refaire le plafond sous ces cumulus de fin de journée.Je vire un ultime point de virage, il me reste 20 km à parcourir pour rejoindre le terrain.
C’est fait. Je pose à 19h30, après 9 heures de vol, je viens de réaliser en cinq points de virage mon plus grand circuit à ce jour, 504km, et de surcroît entièrement jurassien.

 

 

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